Masse limite remorquable

philtrain a écrit:salut 4001 !!

je connais V 120, ME 120, mais C 120? ça correspond à quoi?

Avant que les catégories de train soient refondues entièrement (je ne sais plus en quelle année exactement) les C 120 correspondaient aux V 120 de maintenant.

philtrain a écrit:salut 4001 !!

je connais V 120, ME 120, mais C 120? ça correspond à quoi?

Salut Phil !

Ma notice générale date de l'époque où les Picassos étaient encore en service à la SNCF !! Les trains C120 étaient les trains de voyageurs à vitesse limite 120 km/h.
Depuis ils ont été rebaptisés V120 !!

@ +
André

superbe documentation et très belles explications, merci à vous!

Attention ! Si le crochet d'attelage a une limite de résistance de 25 tonnes, il ne s'agit pas de la masse limite remorquable ! C'est la résistance à la rupture (théorique ou réglementaire). Autrement dit, c'est la masse maximale qui pourrait être accrochée dans une rampe infinie (verticale).

Sur terrain plat, la masse limite est donnée dans la pratique par la puissance que le moteur est capable de mettre en branle, et que les freins sont capables d'arrêter. On peut donc, comme le dit un intervenant, remorquer des masses très supérieures à 25 tonnes, à condition de rouler au pas pour éviter les accidents !

Quant à la masse limite réglementaire, dont on trouve des exemples dans les documents montrés, elle est définie, je dirais par précaution, à l'intérieur de valeurs dont on sait qu'elles sont très inférieures aux valeurs de sécurité constatées dans la pratique. Je suis d'ailleurs assez surpris des faibles valeurs autorisées données pour le X3800 dans l'un des documents. Quelle était donc la masse d'une remorque unifiée ? Ca devait quand même atteindre pas loin de 20 tonnes, et les rampes sur certaines lignes étaient assez importantes, je pense en particulier aux lignes du Jura.

Et c'est vrai, comme le fait remarquer la personne qui donne le document, que les différences d'un engin à l'autre sont surprenantes !

22 tonnes à 30 pour mille pour un X2400 contre 10 tonnes à 20 pour mille pour le X3800 ! Et que dire des 126 tonnes à plat pour le X2800 ? Est-ce que les différences de motorisation sont si importantes que ça ? (A part l'aspect extérieur de quelques engins, je n'y connais pas grand-chose)

Gauchère a écrit:...........Sur terrain plat, la masse limite est donnée dans la pratique par la puissance que le moteur est capable de mettre en branle, et que les freins sont capables d'arrêter. On peut donc, comme le dit un intervenant, remorquer des masses très supérieures à 25 tonnes, à condition de rouler au pas pour éviter les accidents !

En transport ferroviaire ça ne marche pas comme ça ! on ne roule pas au pas pour éviter les accidents ! Les charges maximales remorquables sont calculées en fonction de la "rampe" et du type d'engin moteur pour rouler à une vitesse bien déterminée. Elles sont impératives et ne peuvent en aucun cas être dépassées !

Gauchère a écrit:
Quant à la masse limite réglementaire, dont on trouve des exemples dans les documents montrés, elle est définie, je dirais par précaution, à l'intérieur de valeurs dont on sait qu'elles sont très inférieures aux valeurs de sécurité constatées dans la pratique. Je suis d'ailleurs assez surpris des faibles valeurs autorisées données pour le X3800 dans l'un des documents. Quelle était donc la masse d'une remorque unifiée ? Ca devait quand même atteindre pas loin de 20 tonnes, et les rampes sur certaines lignes étaient assez importantes, je pense en particulier aux lignes du Jura.

Une remorque unifiée a une masse à vide comprise entre 17,5t et 20t suivant les séries. Par mesure de simplification, la masse à vide des remorques XR 7100 à 8200 était fixée forfaitairement à 19t. (Voir document ci dessous)
Pour y avoir roulé quelques années, je peux dire que les trains assurés avec des Picassos ne comportaient pas de remorques sur les lignes du Jura (Bourg en Bresse-La Cluse-Morez) (Morez-Andelot) et sur le Haut Bugey (La Cluse-Bellegarde) Les jours d'affluence certains trains étaient assurés par des "jumelages" de 2 Picassos.

André

Gauchère a écrit:Et c'est vrai, comme le fait remarquer la personne qui donne le document, que les différences d'un engin à l'autre sont surprenantes !

22 tonnes à 30 pour mille pour un X2400 contre 10 tonnes à 20 pour mille pour le X3800 ! Et que dire des 126 tonnes à plat pour le X2800 ? Est-ce que les différences de motorisation sont si importantes que ça ? (A part l'aspect extérieur de quelques engins, je n'y connais pas grand-chose)

X 2800 : 825cv (moteur suralimenté)
X 2400 : 600cv (d'où son appelation U600)
Picasso : Entre 320 et 340cv suivant motorisation (Saurer BZDS ou Renault 517G) Quelques uns étaient équipés de moteur Renault 575 de 360cv.

Merci pour tous ces renseignements. Sur ce que je disais au sujet de la masse qui peut être mise en mouvement dans la pratique, je pense que je me suis mal exprimée : il ne s'agissait pas, bien sûr, d'un conseil à tirer 36 remorques ! Ce que je voulais dire, c'est que la résistance à la rupture de l'attelage n'a pas une grande signification puisque sur voie plate, les seules forces à vaincre sont celles du frottement des paliers et de l'ensemble roue/rail, et que l'un des intervenants signale avoir remorqué de forts tonnages ; je suppose que c'est en manoeuvre, et c'est possible selon les lois de la physique. Mais il est évident que les normes données dans les documents correspondent à des limites de sécurité qui ont été testées en essais et qu'elles doivent être respectées !

Par ailleurs, je pense que les limites données dans les documents le sont plus en fonction des capacités de puissance des moteurs, et surtout des capacités de freinage, que des risques de rupture d'attelage. Merci de me corriger si je me trompe.

de plus en plus interressant ce sujet, merci